Une fois n’est pas coutume,
aujourd’hui je t’emmène au cinéma,
ou plutôt non devant la petite lucarne…
Pas celle des jeux débiles, des paillettes et du strass
Non, la téloche des documentaires,
Je reviens sur les origines,
ce fameux pays dont on est « né-natif »…
Bref !
J’ai vu ça hier soir…
Little miss nobody
Et ça, ça m’a replongé,
comme par enchantement,
dans un temps lointain et proche à la fois
jamais autant que ce qu’on ne croit.
Il y a cinquante ans quasiment
jours pour jours cette dame
qui avait sept ans à l’époque
vivait les moments les plus horribles de sa vie de gosse.
La rébellion Simba.
Le film la suit, pas à pas, dans ce Kisangani, anciennement Stanleyville, en ce mois de février 2014.
Elle revoit l’endroit où elle a vécu, gamine… Les lieux de l’indicible aussi.
Elle a eu deux ou trois moments,
même plus,
pareils aux miens.
A l’époque, avec mes parents, j’étais à E’ville,
pas encore (re)baptisée Lubumbashi par un type qui s’appelait encore Joseph.
Possible que ce prénom ne lui plaisait pas ?
A l’époque, nous écoutions à la radio,
à l’autre bout du Congo,
au fin fond du Katanga,
les terribles nouvelles venant du Nord.
En 2009, lors de mon retour aux sources, je n’avais pas l’attirail et les saufs-conduit d’une boîte comme la rtbf pour visiter mon pays, ma ville, mais… Ce que c’était bien.
Je revoyais pour la première et dernière fois quelque chose dont j’étais « puni » depuis quarante-deux ans… Un peu comme elle, certains drames en moins et parfois les mêmes blessures.
…
Le film est ici.
Little miss nobody
Le film peut être critiqué,
« pas assez de ceci, trop de cela, etc. »
on ne refera jamais le passé.
Les faits sont là.
…
Bientôt l’hiver, il a fallu s’habituer… Aux blancs.
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Les feuilles mortes… Ou « Little miss nobody ».
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